hiver – bruxelles

mars 10, 2011 § Poster un commentaire

 

c’était un hiver sans artifices. un hiver replié sur les livres, les films, les sons, sur la nourriture indispensable, avant d’agir. une tornade où se mêlaient les paysages et les présences, les plans et les lumières. et c’était pêle-mêle l’arpentage de francys alys et les méduses d’anne bossuroy, les végétaux de maeterlinck et les racines  de  la pensée de deleuze, les vagues de virginia woolf et la wave patti smith. des questions du corps et des mots, du temps et de la conscience… des questions de cadre, de direction du regard… des morceaux, des îles, un chaos qui s’organisera peut-être au printemps….

 

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j’en retiens l’éloge de la récalcitrance (http://crealisme.hautetfort.com/archive/2010/10/25/eloge-de-la-recalcitrance.html), à propos de quoi antoinette rouvroy écrivait : la liberté n’est pas tant un état qu’une pratique, elle n’est pas réactive, elle est active, elle fait autre chose, radicalement et essentiellement, que seulement répondre et résister. S’en souvenir et trouver la puissance qui permet de s’arracher au fonctionnement dans la norme, aux frustrations et au confort propres aux vies qui ne s’inventent pas mais se poursuivent en fonction des normes, requiert de nous penser non pas comme des êtres entièrement et totalement contenus dans l’actuel, dans le moment présent, mais comme des êtres autobiographiques ayant en eux la dimension du souvenir et celle du projet, du rêve, de l’avenir.

j’en garde aussi la notion de paysage, de présence dans l’espace, et de la possibilité d’un autre lieu, sous le lieu,  deleuze quand il regarde les films de duras, parlant d’une parole sous la terre, sous l’image… la question de deleuze sur le théâtre, le visuel le sonore, ce que le théâtre ne pourrait pas faire… et la voix de deleuze, la danse matérielle de sa pensée sous les concepts qu’il invente comme d’autres de la musique : ce dont on nous parle est sous ce qu’on nous fait voir. (https://www.youtube.com/watch?v=uNl7vtX0Mkk&feature=player_embedded)

et la voix étouffée de sylvia plath :  il doit y avoir un moi vrai qui peut s’écrire, hors des différents mois sociaux et construits. Quand cette voix-là se fait entendre on le sait.

la voix du dessous est rarement facile à entendre. elles n’ont rien à voir avec les voix de la télé. elles prennent leur temps. elles errent dans un corps paysage. elles se chargent de relents et de remous. elles sont laides, au sens mondain du terme. elles sont matière volcanique et sirop de sous-sol, elles sont chargées d’odeurs lourdes et de mémoire. elles demandent à venir à la lumière, à briser le vernis qui les contient.

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