Aurelia Steiner, prémices

octobre 29, 2010 § Poster un commentaire

L’acteur dit que ç’avait été autour de l’idée de ce mur et de la mer que le théâtre avait été construit, afin que la rumeur de la mer, proche ou lointaine, soit toujours présente dans le théâtre. Par temps calme, elle était assourdie par l’épaisseur du mur, mais toujours là, au rythme calme de la mer. Quand les tempêtes étaient fortes, certaines nuits, on entendait clairement l’assaut des vagues contre le mur de la chambre et leur déferlement à travers les paroles.

(M. Duras, Les yeux bleus cheveux noirs, éd. de Minuit)


iLe Navire Night, suivi de Césarée, Les Mains négatives, Aurélia Steiner. Mercure de France, 1979.



– Avec son nom j’ai fait une phrase. Dans cette phrase il est question d’un pays de sable. D’une capitale de vent…

– Vous ne la direz jamais…

– Les autres la diront pour moi plus tard.

– Que veut dire le mot dans la phrase ?

– L’égalité des destinées devant son sommeil peut-être, ce matin-là ? devant la plage, devant la mer, devant moi ? Je ne sais pas.

(M. Duras, Les yeux bleus cheveux noirs, éd. de Minuit)




Le projet Aurelia S. est un projet nomade de Veronika Mabardi et Françoise Berlanger, avec le texte de Marguerite Duras, Aurelia Steineri.  

Nous nous verrons une fois par mois, dans différents endroits. Avec, parfois, la rencontre d’un plasticien, d’un musicien… Françoise traversera le texte, sans autre enjeu que de dire les mots et d’incorporer ce qui a lieu. La dernière rencontre sera publique, le 14 octobre 2011, au Théâtre Océan Nord (Bruxelles), dans une salle ouverte, sans décor, dans la lumière des « services ». Les sons, la lumière, la vie du dehors seront bienvenus. Françoise n’aura pas mémorisé le texte et ne portera pas de costume particulier. Pas d’autre objet que le livre. Des sièges seront mis à disposition des spectateurs mais aucune place ne sera définie. L’entrée sera gratuite, les spectateurs qui le désirent pourront participer aux frais de droits d’auteur. Toute agitation superflue sera évitée. Ici, nous rendons compte du trajet et du processus, nous postons des images, des sons, des mots, et espérons qu’on nous interpelle, questionne, propose…

iLe Navire Night, suivi de Césarée, Les Mains négatives, Aurélia Steiner. Mercure de France, 1979.

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